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En guise d'introduction...

Par Matthieu Guiet, le 4 Octobre 2015

 


Des quatre précédentes missions de Congé Solidaire ® que j'ai pu effectuer, je ne garde que de magnifiques souvenirs de partage, d'échanges, de transmission de savoirs. J'ai énormément apprécié le contact avec les bénéficiaires, leur soif d'apprentissage, leurs rapides progrès, leurs envies de réciprocité en me faisant découvrir leur quotidien, leurs rites, leur pays.

 

Quatre missions en formation aux outils de bureautique, c'est plus d'une centaine de bénéficiaires côtoyés au Bénin, en Haïti, au Sénégal et à Madagascar. J'ai la chance de rester en contact régulier avec certains. Les liens humains restent la première richesse de ces missions.

 

Dans cette optique de renforcer les contacts avec des personnes dans leur quotidien, mon choix s'est porté cette année sur une mission qui s'intitule "Enquête socio-économique des villages situés à la périphérie du Parc National de Campo Ma'an". Direction donc le Cameroun ! 

 

Situé au sud du pays, à proximité de la frontière équatoguinéenne, cette zone a été classée parc national en 2000. Sa faune constitue la principale richesse de ce parc : éléphants, gorilles, singes, buffles, crocodiles, oiseaux… C’est notamment au Cameroun l’unique habitat du mandrill, singe classé vulnérable sur la liste rouge de l’UICN. 

 

Le partenariat entre Planète Urgence et le Parc National de Campo Ma'an date de plusieurs mois et a vocation à perdurer sous plusieurs formes. Dans un premier temps, cette mission, initiée il y a un an par d'autres volontaires (4 équipes se sont déjà succédées), a pour but de mieux connaître les habitants vivant à proximité du parc. Ainsi, cette enquête, une fois finalisée, permettra de mettre en place des missions en adéquation avec les attentes des populations : formation bureautique, alphabétisation, formation à l'éco-tourisme par exemple.

 

Que l'aventure commence !

 

Le Parc National de Campo Ma'an

Extrait de la fiche projet Planète Urgence, le 5 Octobre 2015

 

Situé au sud du pays, à proximité de la frontière équatoguinéenne, le Parc National de Campo Ma’an (PNCM) s'étend sur une superficie de 777 600 ha (zone de protection intégrale de 264 064 ha et zones tampon).

 

La gestion du Parc est définie par un plan d’aménagement pluriannuel. L’objectif principal de ce plan est d’assurer la protection de la biodiversité du parc et de ses environs en planifiant l’utilisation de l’espace dans le respect des normes imposées par la loi forestière de gestion durable des ressources forestières et fauniques.

 

Afin d’atteindre cet objectif, le dernier plan d’aménagement du Parc défini par la loi forestière et élaboré par le service de la conservation faisait état de 6 objectifs spécifiques :

 

1- Renforcer les capacités de gestion du service de la conservation du parc
2- Assurer la protection et l’intégrité du parc
3- Développer l’écotourisme et les activités socio-économiques alternatives viables, avec un impact environnemental minimal, bénéfique pour les populations locales et qui en dernier ressort contribuerait à la conservation du parc
4- Mettre en place des mécanismes de gestion participative du PNCM et de sa zone périphérique
5- Développer un programme de recherche-action et de suivi écologique assurant une gestion adaptative du PNCM et de sa zone périphérique ;
6- Promouvoir l’approche paysage dans la gestion transfrontalière des ressources naturelles.


Le bilan de la mise en oeuvre de ce plan d’aménagement est en cours d’évaluation. Aujourd’hui, le Parc n’a donc pas de plan d’aménagement actualisé et poursuit les objectifs fixés par le précédent plan. En attendant sa révision, le parc mène ses activités sur la base d’un plan d’action annuel.

 

Aujourd’hui, 52 personnes travaillent au sein du Parc National de Campo Ma’an : des ingénieurs des eaux forêt et chasse, des techniciens supérieurs des eaux et forêt, des agents techniques (ils assurent les fonctions de conservateur, chefs d’unités, administrateur, chefs services, chefs d’antennes et chefs de postes forestiers) et 9 bénévoles intervenant chacun pour le compte de l’un des 3 services suivants :


- la « conservation » qui coordonne l’ensemble des activités de gestion du Parc et de sa périphérie (gestion des ressources financières, matérielles et humaines, coordination de la mise en oeuvre du Plan d’Aménagement), élabore le plan de travail, le budget annuel et les rapports techniques à soumettre aux Comitésde gestion et scientifique
- le comité de gestion qui valide le budget et le plan de travail annuel, évalue la mise en oeuvre du Plan d’Aménagement du Parc, adopte les propositions du Comité Scientifique, harmonise les interventions des acteurs en vue de la gestion durable des ressources ;
- le comité scientifique qui vérifie la qualité scientifique des travaux de recherche et de suivi écologique, valide les résultats des recherches menées dans le Parc et sa périphérie, assure la promotion du Partenariat entre les institutions
de recherche et le Parc, détermine la pertinence des activités de gestion durable des ressources, identifie les possibilités de financement des activités de recherche.

 

Une dizaine de guides et pisteurs travaillent également dans le parc mais sont gérés par des associations locales.

 

Depuis le début de la mise en oeuvre du plan d’aménagement, les appuis de ces partenaires portent sur le financement des activités de surveillance du parc, le suivi écologique des grands et moyens mammifères (singes, gorilles, céphalophes bleues, mandrills, buffles, éléphants, chimpanzés, pangolins, antilopes, sitatunga), le renforcement de capacités du service de la conservation dans les domaines variés et la négociation des accords de cogestion. Leur appui peut également couvrir certains besoins logistiques et techniques.

 

Plus d'info sur le parc : http://www.parcdecampomaan.com/

 

Les objectifs de la mission

Extrait de la fiche projet Planète Urgence, le 9 Octobre 2015

 

Réaliser des enquêtes socio-économiques de 28 villages situés à la périphérie du Parc National de Campo Ma’an.


Un des mandats du Parc National de Campo Ma’an consiste à développer des activités socio-économiques viables, au bénéfice de la population locale. Le but est de réduire la pauvreté de cette population située en périphérie du Parc, tout en préservant l’environnement, et contribuer ainsi à la conservation de ce territoire.


Une des difficultés rencontrées est le manque de connaissances concernant le niveau de vie de ces populations et leurs besoins. Une enquête socio-économique permettrait de collecter ces informations, d’élaborer une base de données solide et ainsi d’identifier les besoins des personnes habitant dans cette zone.


Les objectifs de ce projet sont :
- de recenser la population située en périphérie du Parc (villageois, ouvriers agro-forestiers, commerçants...) ;
- d’étudier leurs conditions de vie (accès aux soins de santé, accès à l’éducation, alimentation, eau, électricité, qualité de l’habitat et autres infrastructures de développement);
- d’être capable d’identifier et de prioriser des projets de développement, adaptés et répondant aux besoins collectifs des villages concernés.


Les projets identifiés seront financés par des projets gouvernementaux ou par les entreprises et les bailleurs de fonds :
- Une des principales missions des communes est la réalisation des projets de développement... Ces projets sont mis en oeuvre à travers un plan de développement communal (PDL). Les projets qui rentreront dans ce cadre seront insérés dans les PDL des communes concernées. Certains projets selon leur envergure seront mis en oeuvre dans le cadre du processus de décentralisation en cours au Cameroun ;
- Concernant le financement par les industries et Grands projets riverains (Sociétés agroindustrielles, sociétés forestières, projet du barrage hydroélectrique de Memvelé etc.) il est prévu dans leur cahier de charge le développement des microprojets de développement à identifier par les villages riverains situés à proximité de ces grands projets ;


Les projets sont validés chaque année par un comité de gestion au niveau de la mairie et par le comité paysans-forêt à l’échelle des sociétés industrielles périphériques au Parc. Enfin, les besoins identifiés qui ne rentreront pas dans les deux catégories mentionnées, le service de la conservation pourra les soumettre à ses bailleurs et partenaires financiers.


Plusieurs missions seront nécessaires à l'atteinte de cet objectif.

 

CARNET-CONGESOLIDAIRE.FR © 2015,

récit de 5 missions réalisées en Congé Solidaire ® par Matthieu Guiet

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